La composition, c’est simple comme bonjour.
Il ne suffit que de pratiquer et analyser et pratiquer et analyser et…….analyser.
Simplifier, nettoyer l’environnement du sujet. Vous aurez compris qu’il faut d’abord un sujet. Un seul c’est moins dur à traiter que deux, que trois….Les plus belles photos ne sont elles pas les plus simples?…. Enfin celles qui paraissent les plus simples.
En premier placer le sujet dans le plan.
Choisir le point de vue qui permettra de le voir ce sujet, et de simplifier sa lecture. Restreindre le champ de vision histoire de l’isoler….mais ne pas oublier qu’il faut qu’il respire un peu.
Travailler les lignes qui conduisent au sujet: obliques, courbes, parallèles, verticales, horizontales. Ces lignes donnent une assise.
Donner du rythme par la répétition des lignes, des couleurs, l’alternance de clair-sombre-clair-… des valeurs de contraste….du sujet.
Enfin penser aussi à l’inscrire dans un cadre, histoire qu’on ne ressorte pas de l’image. Le cadre n’est pas le cadre en bois de votre photo imprimée. Non, le cadre tel un arbre et son feuillage, une porte, des lampadaires, un bord sombre (le seul moment où le vignetage peut être utile, mais c’est mieux sans, à mon avis) etc….
Une fois que le sujet est dans le plan, lui donner une position dans l’espace.
L’espace dans une photo nette peut être donné par un étagement de plans de choses qui sont d’évidences placées les unes devant les autres. Un brin d’herbe, puis un arbre, puis la montagne… Si on peut jouer sur la profondeur de champ, s’arranger pour que le premier plan soit flou, le sujet net en second plan et le troisième plan flou…..tout cela avec quelques transitions bien sûr. (attention à la qualité de l’optique).
Et on peut ajouter encore plus de volume en jouant sur les dégradés de lumière, soit donnés par la nébulosité, soit par la source (typique d’un coucher de soleil) soit par l’épaisseur de la brume, soit par des oppositions de tons.
Enfin, puisque les glaces aux murs ont pour effet d’agrandir une pièce, le fait d’utiliser un reflet donnera un espace supplémentaire.
C’est un petit résumé de notre animation de ce mardi 4 octobre.
Aller, au boulot maintenant.
Bien à vous.
11 Réponses
Bruno M
Bonsoir,
Merci pour cette remise en lumière d’une introduction au sujet que plusieurs d’entre nous (les petits nouveaux …) aurons plaisir à « travailler » au sein du club, c’est certain !
A propos d’ouvrages, je suis en train de lire celui de Michael Freeman « L’oeil du photographe et l’art de la composition » dont on m’a fait cadeau.
Les règles de la composition y sont expliquées, par l’exemple, en décryptant les photos au fil des pages. D’accord, un bon livre ne fait pas un bon photographe, mais on peut immédiatement mettre en pratique quelques principes simples.
Je le mettrai volontiers à la disposition des membres du club qui le souhaiteront.
A mardi …
Dom
Merci pour l’info Bruno.
Nous avons placé cet article dans « la revue de presse » (menu à droite dans la page d’accueil).
Amicalement
Dom
Dom
Un petit « up » pour les nouveaux membres du club.
Un article qui est toujours bien utile afin de consulter des ouvrages plus détaillés.
Aaron
Salut à tous,
Et bien moi je vais essayé de chambouler un peu tout le débat… Hervé le sait, vous devez sans doute le savoir aussi, j’approuve et j’adhére à ce qui a été dit ici.
Mais est-ce qu’il n’y a pas des exceptions à ce que nous a dit Hervé ???
Je m’explique…
==> « En premier placer le sujet dans le plan. »
Oui, mais quel est le sujet ?
J’avoue que dans 99% des cas, on a un sujet à sa photo, il n’y a qu’à le mettre au bon endroit. Mais je prendrais l’exemple de la photo de paysage que j’apprécie particulièrement et bien en photo de paysage j’ai parfois bien du mal à trouver un sujet, et pourtant je considére la photo comme réussi… Alors j’ai tout faux ?
Pour vous montrer ce que je veux dire, voici un artiste que j’aime particulièrement Di Fruscia…
Par exemple dans cette photo. Quel est le sujet ? Quelle(s) ligne(s) y conduit ?
Hervé, tu parlais du Cirque de Gavarnie… quand on est dans le cirque, qu’on veut prendre une photo du paysage … que choisit-on comme sujet ? La cascade ? Ouais, joli… mais si on ne prend que la cascade je trouve qu’on perd toute la majesté du cirque … alors on prend tous le cirque ? Dans ce cas, le sujet va-t-il occuper toute l’image ? Mais alors du coup, on s’en fout des lignes qui nous conduisent au sujet… on a le sujet d’office pleine face.
A votre avis ???
P.S. : Z’avez vu combien il les vends ses photos ? 😀
Photocor
Bonsoir,
Désolé de te contredire Aaron, mais dans les exemples que tu cites il y a un sujet: le paysage et tu peux montrer plein de chose: la quiétude, le déchainement des éléments.
Donc dans la photo où il y a le bout de bois entouré d’herbes aquatiques tu as les plans, tu as la quiétude car il n’y a aucune ride sur l’eau et tu as cette impression d’immensité bien montrée par les différentes échelles des éléments.
Dans le cirque tu peut montrer tout le cirque ou bien un élément. Tu parles de la cascade, ok alors le sujet c’est la cascade, donc que dois je faire pour la mettre en valeur (éclairage, angle de vue, temps de pose, etc…)
Non non Aaron, pas d’exception.
Aaron
Salut Hervé,
Soit pas désolé, j’attendais une réponse de ce genre. 😉
Donc dans ce cas le sujet ici n’occupe pas une partie de l’image ou on est amené par les différentes lignes qui composent notre image. Mais notre sujet remplis toute l’image et les lignes construisent cette image plutôt qu’elles ne nous améne à notre sujet dans l’image.
En cela, la construction d’une photo de paysage est tout de même un peu différente, il faut se concentrer sur le rendu de l’ensemble du cadre et les différentes « zones » qui la compose, alors que quand on a un « vrai sujet », on s’attache à faire que tout concorde à mettre en valeur ce sujet.
Beatrice
Merci Hervé, évidemment si on veut l’emporter c’est moins encombrant qu’un bouquin !!!!
Dom
Et bien voilà ! Rien de mieux qu’une petite trace écrite pour pérenniser les bonnes paroles, quelques lignes concises pour laisser une trace durable dans nos mémoires.
Laurent, ne t’inquiète pas pour cette phobie réactionnelle envers les livres et les profs. Nous devons l’aider à oublier ce dur vécu, les coups de règles sur les doigts, ce silence interminable après la terrible et inévitable question du professeur posée à l’élève rêveur : « Mais quel est donc le sujet Monsieur Cornette ? »
Sérieusement, un grand merci, Hervé, pour cet exposé très clair de mardi et cette synthèse sur le blog qui en aidera plus d’un.
Laurent
Merci Hervé pour ce résumé qui revient à l’essentiel et qui trouvera sa place sur le blog.
Peut-être suis-je trop impliqué dans le monde de l’édition mais je ne comprends pas ce que vous avez contre les livres ou alors peut-être que je passe trop de temps dans les transports… (c’est là que je bouquine mes ouvrages).
Photocor
Pas d’inquiétude Laurent. J’adore les livres, mais pour moi, pour un photographe ils sont un monde imaginaire. Il faut donc réaliser, travailler pour comprendre et essayer de trouver sa vérité. Si on reste dans les livres c’est la vérité des autres, pas la sienne. C’est en cela que je chambre lorsqu’on ne se raccroche qu’à l’écrit ou à l’expert (celui qui n’avance plus….)
Cordialement
Chris R.
Avec un tel « résumé » comment veux-tu que des auteurs vendent une multitudes de livres a 30€ ? 😛