Salut à tous,
Lors de la séance de mardi dernier nous avons abordé la photo au flash. Voici un petit résumé de ce qui a été dit.
Qu’est-ce que le flash ?
Pas besoin d’avoir fait de grandes études, un flash est un outil qui fournit une source de lumière très brève et très vive lorsque vous faites une photo.
On quantifie la puissance lumineuse d’un flash par un valeur que l’on appelle le « Nombre Guide », pour avoir une idée voici quelques chiffres :
- NG = 10 à 16 pour un appareil compact
- NG = 10 à 12 pour le flash intégré d’un boitier reflex
- NG =15 à 36 pour un flash cobra classique
- NG = 20 à 50 pour un flash torche pro
- NG = 40 à 60 et plus pour les flashs de studio
Par référence ce nombre guide est exprimé à 100 ISO. En effet si vous augmenté la sensibilité de votre support (capteur, film…) celui-ci sera plus à même de capté la lumière et donc cela augmentera le nombre guide de votre flash. Je ne vous mets pas la formule pour calculer ce NG, elle est assez facile à trouver.
On peut utiliser le NG afin de calculer l’ouverture de notre appareil et la distance de notre sujet à notre flash, avec la formule suivante : NG = D x f
Admettons que mon flash est un NG de 36, et que je veuille prendre en photo un sujet que j’ai placé a 4m de mon flash, il faudra que je règle mon ouverture à : NG/D = 36/4 = 9
Donc si mon objectif est ouvert a f/9 mon sujet sera bien exposé. (a f/5.6 il sera sur-ex, à f/16 il sera sous-ex.)
Je vous laisse faire le calcul si vous voulez fixer votre ouverture, il faudra alors jouer avec la distance flash-sujet.
Le NG représente la puissance maximal de votre flash, quand il donne toute sa puissance, mais dans les faits on ne l’utilise pas toujours au maximum de sa puissance, et on peut très bien le régler pour qu’il fournisse moins de lumière, en faisant cela on diminue la durée de l’éclair produit.
Nos flashs cobra actuel sont équipé d’un « zoom » qui va « focalisé » la lumière fournit par l’ampoule pour éclairer au mieux le champs de l’objectif utilisé.
Ils sont aussi bien souvent compatible avec le mode TTL. Un pré-éclair est émis par le flash, le boitier posséde un capteur qui permet, avant d’ouvrir le rideau, de mesurer l’intensité du flash et donc de déterminer les meilleurs réglages possible pour l’exposition.
L’eclair du flash est très court, au maximum 1/1000ème de seconde. Mais afin que votre photo soit bien exposé il ne faut qu’il se déclenche n’importe quand. Dans le cas d’une prise de vue « classique » l’éclair du flash est envoyé quand les 2 rideaux de l’appareil sont ouvert et donc que le capteur est complétement « découvert ». Ainsi tout le capteur reçoit la lumière émise par le flash. En voici une illustration :
Généralement jusqu’à des vitesses d’obturation d’1/250 sec pas de problème de synchro flash. Si on veut une plus grande vitesse… Il faut utiliser la synchro Haute-Vitesse. En effet dans ce cas les 2 rideaux se suivent et ne découvrent jamais complétement le capteur. A un instant T seule un « fente » laisse passer la lumière.
Les flashs et boitier offrent maintenant la possibilité d’aller plus vite, l’idée est d’envoyer de multiple petit flash afin de couvrir la totalité du capteur. La puissance du flash est alors bien moins importante.
Voilà pour les grandes lignes, c’est résumé succint, et il y’aurait encore beaucoup à dire, mais on va arrêter là pour les choses rébarbatives…
Comment utilise-t-on son flash ?
Le flash est une source de lumière intense et ponctuelle, donc elle donnera des ombres très nettes et très marquées. Donc la première chose à NE PAS faire avec son flash c’est de le mettre direct dans la griffe prévu à cet effet sur le boitier. En effet votre lumière dure arrivant dans l’axe optique de votre objectif/appareil photo, vous allez vous retrouver avec un sujet très éclairé mais sans relief (les ombres seront derrière le sujet et votre boitier ne les verra pas.)
N.B. : Vous pouvez toujours bouger la tête de votre flash pour améliorer un peu les choses, si vous ne faites que « lever la tête du flash » il éclairera le plafond et vous retrouverez quelques ombres en dessous de votre sujet et sans doute plus douce car le plafond n’est plus une source ponctuelle. Mieux sinon, lever la tête du flash et tourner là vers la droite ou la gauche s’il y’a un mur pas trop loin ça vous fera des ombres plus naturelles.
Idéalement donc on ne mettra pas le flash sur l’appareil, mais on l’utilisera en « déporté ». Cela permet de l’orienter dans le sens que l’on veut et donc d’envoyer l’éclairage comme souhaité sur notre sujet. Grâce à ça on oublie le problème des ombres et on retrouvera du modelé sur notre photo.
Reste le problème de la lumière très vive et ponctuelle qui va donc obligatoirement nous créer des ombres dures. Pour palier à ça, il y’a 2 solution :
- Réfléchir la lumière du flash : pour cela on ne vise pas le sujet avec notre flash, mais une autre surface (mur, plafond, drap, parapluie de studio…) qui lui renverra la lumière sur notre sujet.
- Diffuser la lumière : ici on vise le sujet avec notre flash, mais on fait passer la lumière à travers un objet semi-transparent afin de rendre la source de lumière plus étendues.
A savoir que plus votre diffuseur ou réflecteur sera grand et plus votre lumière sera « douce ».
Si vous changez la couleur de votre réflecteur / diffuseur, ceci affectera la lumière reçu par votre sujet et donc sa « couleur ».
L’avantage du flash, c’est qu’à la différence de la lumière du jour, c’est vous qui la maîtrisait et il devient donc possible de n’éclairer que ce que vous souhaitez éclairer. Vous pouvez même masquer une partie de votre flash avec votre main, un morceau de carton, ou diriger la lumière grâce à un snoot.
Malgré tout nos efforts le flash ne sera jamais qu’une source artificielle de lumière, il faudra donc faire en sorte de la rendre la plus naturelle possible, à moins de vouloir chercher un effet particulier.
Sachant que la lumière nous vient généralement d’en haut (Soleil, lampe… ) si la lumière du flash arrive par le bas, cela donner un effet surréaliste à votre image.
Qu’est-ce que je peut faire de tous ça ?
Plein de chose, il faut juste essayer, essayer encore et ré-essayer.
Sachant que le flash est une source de lumière plutôt directive (et que vous pouvez encore concentrer sa lumière avec un snoot), il devient « facile » de faire ressortir son sujet, rendez l’arrière plan / l’environement foncé, et utiliser votre flash pour éclairer votre sujet.
C’est ce que notre ami Bryan Peterson fait dans cette vidéo par exemple…
On l’a dit l’éclair du flash dure tès peu de temps, donc il n’éclaire le sujet qu’un bref instant. Vous pouvez utiliser cela pour figer le mouvement, préparez votre photo à une vitesse « normal » (1/100) avec une ouverture pas trop grande (f/9), sans flash votre photo serait sous-ex (complétement noire) et votre sujet flou à cause de sa vitesse… le coup de flash viendra sans problème figer tout ça :
Si vous prenez en photo un sujet en mouvement et que vous voulez montrer ce mouvement, alors il vous faudra faire une pose longue (1 sec), mais dans ce cas le 2ème rideau ne se refermera qu’une seconde après que le 1er se soit ouvert. Donc faut-il envoyer le coup de flash quand le 1er vient de s’ouvrir ou quand le 2ème va se refermer ?
Si vous envoyez le flash dès que le premier rideau est ouvert et ensuite on laisse passer la seconde, alors on verra notre sujet net, grâce au flash, et ensuite nous auront les trainées du à sa vitesse :
Si vous ouvrez les rideaux et que vous envoyez le flash juste avant la fermeture du second rideau, alors vous aurez les trainées du a la vitesse et ensuite votre sujet net grâce au flash :
Pour une maîtrise encore plus grande de votre éclairage, travaillez dans le noir, faites des pose très longues (30 secondes et plus), et envoyez des coups de flashs à la main sur ce que vous voulez éclairer, c’est ce que l’on appel l’Open Flash.
Voilà, à vous de jouer maintenant…
Si vous avez des questions. 😀