Définir une stratégie pour la sauvegarde de nos photos

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Nous passons un temps phénoménal devant nos ordinateurs pour travailler, nous amuser, … ou faire de la photo. Mais combien de temps passons nous pour protéger nos réalisations? Et sommes nous certains d’avoir bien réfléchi à la manière de nous organiser? Les techniques de sauvegarde, d’archivage, de sécurité, n’appartiennent pas plus à la photographie qu’à n’importe quel autre domaine « métier », mais elles lui sont utiles … et parfois même indispensables …
La première chose à retenir est qu’il n’existe pas de solution sûre à 100% et que le niveau que l’on vise est toujours en relation avec une notion de coût, qu’il s’agisse de coût financier ou de temps passé. Il convient donc de définir le niveau de sécurité à atteindre après s’être assuré que le rapport coût / efficacité convient. Les dépenses engagées ne sont d’ailleurs pas spécialement imputables à la photographie car nous traitons dans ces processus tout ce à quoi un ordinateur sert, que ce soit en relation avec le domaine professionnel ou personnel. De plus, ils s’inscrivent dans un cadre plus global: que faire pour assurer la protection physique et l’intégrité de son matériel? de son système d’exploitation? Pare-feux? antivirus et autres antispam?
Le premier niveau regarde l’usage des outils de sauvegarde intégrés dans les logiciels. Lightroom par exemple propose la sauvegarde de la base de données. C’est très bien, j’utilise cette fonction avec un paramétrage induisant une copie presque à chaque utilisation, tout au moins une fois par jour lorsque le logiciel a été activé. J’en fais de même avec n’importe quel logiciel présentant cette fonction. En général elle nous met à l’abri de conséquences trop graves en cas de mauvaise manipulation ou de la corruption de fichiers (suite à une panne électrique ou à un bug logiciel par exemple). En revanche elle nous protège médiocrement des conséquences d’une panne affectant l’ensemble de notre machine car elle ne prend pas en compte l’ensemble de l’environnement du poste de travail. C’est donc sur le disque dur de l’ordinateur lui-même que je demande au logiciel d’opérer sa copie, en connaissant les limites de ce choix.
Pour la sécurisation de l’ensemble de la machine (en dehors de la conservation dans une armoire de l’ensemble des DVD permettant de reconfigurer une machine à partir d’un disque vierge – solution ultime), j’ai adopté le logiciel (gratuit) Cobian Back-up. Il en existe d’autres, mais je trouve celui-ci très bien. Une fois par semaine en moyenne, je fais une copie intégrale de tous mes répertoires sensibles, regroupés en 4 lots de travail (données, photos, musique, vidéo). Le logiciel se charge automatiquement de sélectionner les fichiers qui ont évolués, et périodiquement refait une copie intégrale (tout cela se paramètre en fonction de ses préférences personnelles, l’ordinateur travaille la nuit et s’éteint tout seul lorsqu’il a terminé). Ainsi, je dispose en permanence à la maison d’un frère (presque) jumeau de tout ce dont je dispose sur mon ordinateur ou sur le disque dur externe que j’utilise en extension du disque interne (concernant les photos, le disque interne ne porte que les index des photos et les photos de l’année, le reste est sur le disque externe).
Tout ceci est parfait, mais que se passe-t-il en cas de vol, d’incendie, ou autre catastrophe faisant disparaitre l’ordinateur et ses sauvegardes? Soyez certains, ça arrive. Soyez également certains que vous pouvez choisir de tout perdre si le cas se produit. Ce n’a pas été mon choix et je fais donc la même opération de sauvegarde au bureau en me disant qu’il serait exceptionnel que je me fasse cambrioler des deux côtés en même temps. Bien évidemment la même démarche est possible en d’autres lieux (à la maison de campagne ou chez ses enfants), ou à distance par connexion sur un serveur de fichiers (serveur ftp).
Une dernière notion qu’il faut prendre en compte est la différence entre sauvegarde et archivage. J’archive aussi sur des disques durs externes, à la maison et au bureau, les fichiers dont je pense ne plus avoir besoin dans l’avenir mais que je ne veux par perdre. Pour cela nos besoins ne me semblent pas aller au-dela de la simple fonction copy. Bien évidemment des logiciels spécialisés existent.
Un autre volet du sujet concerne les normes de codification des fichiers qui nous assureront que ces derniers resteront lisibles dans l’avenir, nous pourrons en reparler …